Si je devais décrire la Basse Californie du Nord en trois mots ? Je dirais : tacos, cactus et playa. Et découverte, et nature, et chaleur humaine. En fait, trois simples mots ne suffisent pas pour définir et décrire cette belle destination, la Basse Californie du Nord. Donc nous allons essayer de vous en dire un peu plus. Nous sommes descendus, au cours d’un road trip moto jusqu’en Basse Californie du Nord en juillet 2019, pendant une dizaine de jours. En passant par San Diego aux USA, puis Tecate, la Valle de Guadalupe, Ensenada, San Quintín, et la Bahia de Los Angeles au plus bas. 10 jours de vadrouille où notre vie était rythmée par nos repas (essentiellement, des tacos de poissons frais) et par les nuits sur la plage.
Pour info : nous l’avons aussi arpentée au cours de notre voyage dans toute l’Amérique du Sud, ce qui nous a permis de découvrir aussi la Basse Californie du Sud.
Basse Californie du Nord, zone (oubliée) au Nord du Mexique
Lorsqu’on pense Mexique, on pense avant tout à l’agitation de Mexico, la gastronomie de la région de Oaxaca ou aux plages de sable blanc du Yucatán. Depuis notre road trip moto en Basse Californie, je vous avoue que nous pensons surtout à cette région, sa gastronomie, ses plages de sable blanc. Bien moins connues, c’est vrai, mais je vous affirme que l’on peut y vivre et découvrir de la même façon le chill à la mexicaine. Quoi que, pas tout à fait de la même façon, puisque vous ne serez pas confrontés aux milliers de touristes de Tulum ou Cancun. Vous ne serez pas confrontés au tourisme tout court.
La Basse Californie du Nord est cette presqu’île façon Italie, avec l’océan Pacifique d’un côté et le Golfe de Californie, ou mer de Cortés, de l’autre. Une péninsule de plus de 1 000 km de long pour 50 à 250 km de large. C’est aussi l’état du Mexique le plus au Nord, mais ne vous y méprenez pas : le maillot de bain et l’écran total y restent de mise.
La Basse Californie du Nord, c’est un désert entre deux mers, parsemé de sable blanc, de saguaros, de nopales, et de quelques palmiers. Le paradis du cactus, où on trouve majoritairement des paysages ultra sauvages, plutôt canons, et des petits spots authentiques pour manger des tacos à moins de $1 pièce.
Trois zones à découvrir en Basse Californie du Nord
Au cours de cette balade-longue-durée, nous avons emprunté des routes que nous connaissions déjà (plus exactement 2 super spots où on savait que nous pourrions chiller) pour atteindre une zone qu’on nous avait vivement conseillée. Autrement dit, le voyage n’était pas pleinement à la baroude dans le désert aride, mais plutôt au repos, au chill, aux plages de sable blanc avec sa petite bière légère made in Mexico.
La Bahia de Los Angeles
Descendre en Basse Californie du Nord se résume à suivre la seule et unique route, la 1. Aucune chance de vous perdre, si ce n’est au milieu des saguaros. Pour autant, après 575 km ou un peu plus de 8 heures de la frontière, il faudra couper vers l’Est (toujours sur la 1, pas d’inquiétude) pour profiter de la Bahia de Los Angeles. Meilleur spot de tout notre séjour.
La Bahia de Los Angeles, c’est une large baie d’une dizaine de kilomètres sur la côte Est de la Baja. C’est aussi : des palapas pour dormir (à moitié) sauvagement sur la plage, des kayaks pour visiter la baie, quelques restaurants de poissons et fruits de mer frais, la possibilité de voir les baleines et de nager avec des tortues si vous êtes chanceux. Le calme d’un village de pêcheurs authentique, la beauté des cactus (toujours), la grandeur et simplicité du désert, la liberté.
La Bahia de Los Angeles est le spot qui nous avait été conseillé. D’ailleurs, c’est ce genre d’endroit, peu connu, qui se découvre en bouche-à-oreille. Depuis qu’on l’a découverte, on ne fait que en parler, et donner les bonnes adresses. Alors, allez-y, et rendez-vous à la plage Punta la Gringa, entourée d’un volcan, dormez au Campo Archelon qui vous donne accès à leurs kayaks et paddles gratuitement, et régalez-vous de poissons grillés ultra frais au restaurant Alejandrinas (tout ça, en pensant à nous).
San Felipe
San Felipe, c’est un petit village de pêcheurs, festif, simple, agréable, à un peu moins de 200 km de la frontière. Situé sur la côte Est de la Baja, au bord de la mer de Cortés, il y a quelques touristes… mexicains, exclusivement. Je ne sais pas si c’est un gage de qualité, mais pour sûr, c’en est un d’authenticité. Nous avons « atterri » deux fois à San Felipe, la première par pur hasard… et la deuxième sans le vouloir vraiment. A croire que tous les chemins mènent à San Felipe.
Et finalement, deux fois, nous avons mangé au même endroit… comme les trois quarts de la population. C’est un village de pêcheurs, peu touristique. Traduction, à 20 h, vous n’aurez pas le plus grand choix de restauration. Il suffit alors de se laisser guider par les bruits, l’agitation, les bonnes odeurs, et vous tomberez au Mariscos La Palma. Un vrai restaurant mexicain, de bord de plage, authentique, pas cher et convivial. On y mange bien et beaucoup.
Manger du poisson frais et se détendre sur les longues plages de sable fin, c’est à peu près tout ce que l’on peut faire à San Felipe, et c’est pour ça qu’elle reste une de nos destinations fétiches. La ville est farcie de jolis airbnb, authentiques et accessibles, ou de campings, encore plus accessibles et très sauvages.
La Valle de Guadalupe
La Basse Californie est un peu comme une boîte de nuit début 2000 : plusieurs salles, ou lieux, plusieurs ambiances. Après s’être perdu sur les plages de la Bahia, avoir mangé du poisson frais dans un vrai restaurant et village de pêcheurs à San Felipe, nous avons fini notre séjour, où nous l’avions commencé, dans la Valle de Guadalupe. Réputée, fancy (assez classe), sauvage, verte.
Épicentre de la BajaMed, la Valle de Guadalupe est le lieu parfait pour se rassasier après une semaine de camping au bord de la mer de Cortés. Se rassasier aussi de bons vins. Il faut dire qu’elle est surtout réputée pour rassembler les amateurs de bon vin. Ainsi, c’est la zone la plus touristique des trois, la plus visitée, la moins authentique. Mais qu’est-ce qu’on y mange bien.
Faut dire aussi que la Valle ne se situe qu’à une paire d’heures de la frontière (depuis Tecate ou Tijuana). Ainsi, si elle séduit les Mexicains, elle attire aussi et surtout les Américains qui veulent manger mexicain, et bien, pour des prix (plus hauts que la moyenne mexicaine mais) complètement raisonnables face aux prix US. Une zone où il fait bon manger (et boire) à quelques kilomètres de la frontière ? Ça se traduit par des restaurants et des Airbnb ou hôtels, hyper stylés, bien pensés, agréables, qui font rêver.
C’est le genre d’endroits où vous pourrez manger des escargots, poulpes fumés et entrecôte grillée au barbecue, dans une cuisine extérieure, au milieu d’un immense vignoble, sur une super table. Vue sur toute la Valle. Un mélange de rustique, de traditionnel, et de modernité pour attirer la clientèle américaine. C’est le genre d’endroits cotés, modernes, que l’on retrouve en Californie… Mais accessibles. Et ça, c’est quand même son principal atout (jusque quand ? c’est une autre question).
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